La consommation d’alcool est assez répandue parmi les femmes en âge de procréer, ce qui en fait un agent tératogène commun. L’alcool est considéré comme l’une des causes (non génétiques) les plus fréquentes de déficience intellectuelle, et c’est aussi l’une des principales causes de malformations évitables chez les bébés. Les effets de l’alcool pendant la grossesse sont irréversibles et varient en fonction de la durée d’exposition et de l’âge gestationnel. Le fœtus est très vulnérable, puisque l’alcool traverse facilement la barrière placentaire.
Quels sont les risques liés à l’alcool pendant la grossesse ?
La consommation d’alcool est responsable de divers effets à tout âge gestationnel, notamment en ce qui concerne les troubles neurocomportementaux. L’exposition au premier trimestre est associée à des anomalies faciales et à des changements structurels majeurs. Au deuxième trimestre, la consommation d’alcool pendant la grossesse augmente le risque d’avortement spontané et au troisième trimestre, elle entraine des problèmes de croissance. En ce sens, il faut éviter l’alcool avant test grossesse positif.
Le terme « troubles du spectre de l’alcoolisation fœtale » désigne l’ensemble des effets qui peuvent se produire chez le fœtus pendant la période prénatale, et qui peuvent entraîner des effets à court, moyen et long terme. Cela comprend le syndrome d’alcoolisme fœtal classique, le syndrome d’alcoolisme fœtal partiel, les troubles neurologiques du développement, les troubles neurocomportementaux et les malformations congénitales liées à la consommation d’alcool pendant la grossesse.
Syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF)
Le SAF est une conséquence irréversible de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Elle se caractérise par un retard de croissance intra-utérin, un retard de développement neuropsychomoteur, des troubles du comportement (irritabilité et hyperactivité), une microcéphalie (taille du crâne réduite), des malformations faciales telles qu’un nez court, une lèvre supérieure mince et une petite mâchoire, des pieds crochus, des malformations cardiaques, une plus grande sensibilité aux infections et un taux de mortalité néonatale plus élevé.
Parfois, le bébé ne présente aucune anomalie physique à la naissance, mais certains symptômes peuvent ne se manifester qu’au-delà de 3 ou 4 ans. L’exposition du fœtus à l’alcool pendant la grossesse n’entraîne pas nécessairement le syndrome d’alcoolisme fœtal (SAF) comme conséquence, mais le fait est qu’il n’y a pas de niveaux de consommation d’alcool reconnus comme sans aucun risque pour les femmes enceintes.
Des problèmes de poids chez le bébé
Le poids d’un bébé qui a été exposé à l’alcool durant les mois de la grossesse est généralement inférieur à celui des bébés de mères qui n’ont pas bu pendant leur grossesse. Le poids à la naissance des bébés affectés par l’alcool est d’environ 2 kilos, alors que celui des bébés en bonne santé est de 3,5 kilos.
Au fur et à mesure de la croissance de l’enfant, d’autres troubles commencent à apparaître, notamment une altération de la mémoire, un manque de concentration, une faiblesse du raisonnement et une incapacité à tirer les leçons des expériences.
Toutes les mères qui consomment de l’alcool pendant la grossesse n’auront pas forcément des bébés avec des séquelles. Toutefois, même une consommation minimale d’alcool implique des risques, mais un abus d’alcool est extrêmement nocif pour le fœtus, surtout pendant les trois premiers mois de grossesse.